L’acamprosate inhibe l’hyperactivité des récepteurs NMDA associés à la dépendance et au sevrage d’alcool. Les phénomènes de sevrage conditionnés pouvant entrainer une rechute sont également réduits. La substance n’est pas un produit de substitution et n’a pas de potentiel d’addiction avéré chez l’humain. Des phénomènes de tolérance ont cependant été observés chez l’animal. L’acamprosate a par ailleurs un effet neuroprotecteur.
Efficacité
L’utilisation de l’acamprosate (Campral®) nourrissait de nombreux espoirs
Les grandes attentes suscitées par Campral® n’ont été qu’en partie réalisées ; la pose d’une indication plus précise le cas échéant peut encore améliorer les résultats de la pratique
L’envie de boire, en particulier chez les patientes et les patients motivés visant l’abstinence après le sevrage, devrait être significativement réduite
L’objectif thérapeutique d’« abstinence » n’est souvent pas atteint d’après des études contrôlées, mais l’intensité de la consommation et le nombre de jours de consommation sont réduits. Une personne ayant déjà atteint l’abstinence peut la maintenir plus longtemps. L’effet de l’acamprosate en cas d’alcoolodépendance est d’autant plus éprouvé si sa prise s’accompagne de mesures psychothérapeutiques et psychosociales
Chez la plupart des patientes et des patients, le dosage de 3 x 2 comprimés complique l’adhérence. Les études montrent que l’acamprosate doit surtout venir appuyer une abstinence réussie et ne doit pas être prescrite à des personnes qui continuent à boire et qui pensent atteindre l'abstinence grâce à ce médicament
L’acamprosate n’agissant que sur 1 personne sur 2 ou sur 3, il est nécessaire de contrôler son efficacité par des entretiens réguliers